L’erreur de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse, qui validait depuis 1984 trop de trimestres de cotisation-retraite à des chômeurs, risque de coûter beaucoup plus cher que prévu. De 300 millions d’euros, annoncés par la Cnav mi-mai, le coût serait passé à 2,5 milliards d’euros.
Tout commence en 1983, lorsque l’Unedic – qui indemnise les chômeurs- et la Cnav – qui gère les retraites- décident de passer leurs dossiers sur système informatique.
Pour les retraites des chômeurs, les règles sont claires: 50 jours d’indemnisation par l’Unedic sont comptés par la Cnav comme un trimestre de cotisations. 100 jours font donc deux trimestres. Mais 100 jours révolus. Or, les informaticiens de l’Unedic, qui installent le programme, n’ont pas tout saisi des subtilités administratives arrondissent à la cinquantaine supérieure. C’est ainsi qu’un chômeur indemnisé 51 jours se voit compter deux trimestres de cotisations…
L’erreur de calcul aura duré un quart de siècle et déjà généré 600 millions d’euros de dépenses supplémentaires et ce n’est pas fini. A cela doivent également s’ajouter 1,2 milliard d’euros: c’est ce que devrait encore coûter cette erreur, jusqu’à ce que ceux qui sont partis à la retraite entre 1984-2008 meurent.Enfin, pour ne léser personne, tous les salariés âgés de plus de 53 ans à qui la Cnav a compté trop de trimestres de cotisations, devraient continuer de bénéficier du même mode de calcul, avance Le Canard Enchaîné. Ceux qui partiront à la retraite d’ici 2017 vont donc eux aussi générer un surcoût, estimé à 700 millions d’euros. (Source: Le JDD)