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L’abbaye de Saint-Denis est un lieu important de la monarchie capétienne : y sont enterrés les rois, leurs femmes et les enfants royaux et parfois quelques grands personnages de l’État. Elle a aussi la garde des insignes de la royauté : les objets du sacre — qui se déroule traditionnellement dans la cathédrale de Reims — et l’oriflamme (la bannière de ralliement au roi durant les batailles).
Dès les Mérovingiens, une église est construite, et agrandie à plusieurs reprises. Dagobert y est le premier roi à s’y faire enterrer. Entre 1134 et 1144, l’abbé Suger, conseiller des rois Louis VI et Louis VII (et même un temps régent du royaume durant les croisades), décide d’agrandir l’église, en adoptant non pas l’art roman, alors très répandu en Europe, mais un nouveau style architectural, qui prend corps en Ile-de-France durant le début du XIIe siècle : le francigenum opus (“ouvrage français”), popularisé ultérieurement sous le nom d’art gothique.
Les travaux, réalisés en une dizaine d’années, se terminent par la consécration de la nouvelle basilique le 11 juin 1144.
La tombe de Saint-Louis fut détruite par les Anglais durant la Guerre de cent ans. Henri IV abjura la protestantisme dans la basilique pour pouvoir devenir roi de France  (“Paris vaut bien une messe” aurait-il murmuré à cette occasion). La nécropole royale fut profanée à la Révolution : les corps qu’elle contenait furent jetés à la fosse commune et les statues, parfois millénaires, furent détruites ou abimées. La basilique est classée comme monument historique depuis 1862.
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