Bernard-Henri Lévy a écrit un vibrant plaidoyer en faveur de Barack Obama qui appartient à «l’une de ces minorités visibles qui composent le peuple américain». Il lui reproche certes ses propos sur le port du voile en Occident mais l’essentiel est sauf : la restauration de l’axe transatlantique, la fin du «clash des civilisations» et surtout la certitude qu’il ne transigera pas sur la sécurité d’Israël.
J’ai rencontré Barack Obama il y a exactement cinq ans. (…) Ce fils de père musulman qui tint à me raconter, ce jour-là, comment l’image du peuple d’Israël revenant sur sa terre après des siècles d’exil est de celles qui, dans l’enfance, ont forgé son caractère et son âme, était le seul de tous les leaders américains que je rencontrais capable de prendre à bras-le-corps l’insoluble problème posé par le conflit israélo-palestinien. (…)
Peut-être le jour viendra-t-il où l’alliance historique des Etats-Unis et d’Israël se verra fragilisée. Peut-être le moment finira-t-il par venir où le lobby antisioniste qui est, contrairement à la légende, aussi puissant aux Etats-Unis qu’en Europe, couvrira la voix des défenseurs de la fragile démocratie israélienne. Mais nous n’en sommes pas là. Et ce jour, s’il advient, n’adviendra pas sous Obama. Point final.(Source)