La brutalité de la progression du chômage est sans précédent depuis 1975. Le taux de chômage a bondi au premier trimestre à 9,1 % DOM compris et à 8,7 % en métropole (soit 2.455.000 demandeurs d’emploi). Du fait de l’afflux de dossiers, les agents de Pôle emploi s’occupent en moyenne de 90 chômeurs. Un conseiller sur sept se retrouve à suivre plus de 130 demandeurs d’emploi.
Le taux anticipé par l’institut statistique pour la fin juin dans sa dernière note de conjoncture a donc été quasiment atteint avec trois mois d’avance.
Le service public de l’emploi est en pleine surchauffe. Un conseiller de Pôle emploi suit en moyenne 90,3 demandeurs d’emploi. C’est 50 % de plus que l’objectif de 60 fixé par la convention tripartite signée par Pôle emploi avec l’Etat et l’Unedic.
Mais, surtout, ce chiffre recouvre des situations très diverses. La Franche-Comté, particulièrement touchée par la crise, est la plus en détresse, avec une moyenne de 121 dossiers par conseiller (contre 49 dossiers par conseiller en Guadeloupe, ratio le plus bas). Parmi les régions les plus affectées figurent Poitou-Charente (113,9 dossiers par conseiller), la Guyane (113,3), le Nord-Pas-de-Calais (111,7) et le Languedoc-Roussillon (108,1).
Sur les 20.000 conseillers qui suivent des demandeurs d’emploi, quelque 3.000, soit 15 %, auraient plus de 130 chômeurs à suivre. Ils sont 456 dans ce cas dans le Nord-Pas-de-Calais, 308 en Ile-de-France, 295 en Languedoc-Roussillon, 245 en Rhône-Alpes ou encore 209 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Les 1.840 nouveaux conseillers devant arriver en renfort d’ici à septembre sont très attendus.(Source: Les Echos)
