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Pour la Mairie de Paris, la cote d’alerte est dépassée. Huit mille Vélib’ ont été volés depuis leur mise en service en juillet 2007. Et 16 000 ont été vandalisés.
Le symbole d’une ville policée, écolo, est devenu une nouvelle source de délinquance. Le Vélib’ devait civiliser les déplacements urbains. Il a accru les incivilités. Personne ne l’avait prévu. Ni la Ville de Paris, qui fait du Vélib’ un titre de gloire. Ni Jean-Claude Decaux, qui assure l’exploitation des quelque 20 000 deux-roues en location circulant dans la capitale, moyennant la concession des panneaux publicitaires.
Où sont passés ces 8 000 Vélib’ volés ? Mystère. De temps à autre, on en découvre un sur un balcon parisien ou circulant dans une ville étrangère tel un souvenir de Paris. Une centaine d’entre eux auraient été jetés à l’eau, dans la Seine ou le canal Saint-Martin, croit savoir la Mairie de Paris. Les descentes de police permettent parfois d’en retrouver quelques-uns.
Au-delà de 4 % de perte annuelle, la Ville s’engage à prendre en charge, à hauteur de 400 euros l’unité, le remplacement des Vélib’ volés ou détruits. Selon Annick Lepetit, il pourrait en coûter 1,6 million d’euros par an aux contribuables parisiens. Le remplacement accéléré du parc fait l’affaire des ouvriers de l’usine de Toszeg, en Hongrie, au sud-est de Budapest, où JC Decaux fait fabriquer les Vélib’.
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