Extrait de Valeurs Actuelles
Très populaire dans son pays, le président de la République tchèque, Václav Klaus, a combattu naguère le totalitarisme communiste. À 68 ans, il se présente comme un « dissident de l’Union européenne », dont il dénonce sans relâche la « dérive supranationale » et « l’excès de réglementations ».
Bien que son pays préside l’Union jusqu’à la fin du mois, il a refusé que le drapeau de l’Europe flotte sur le palais présidentiel. Et il a remis à sa place Cohn-Bendit, venu lui faire la leçon sur ce sujet : «Vous n’êtes pas sur les barricades de Paris ! » Il n’a pas encore signé le traité de Lisbonne : « les projets qu’il contient augmenteraient le caractère bureaucratique des prises de décision » européennes. « C’est une erreur tragique.» Il a aussi refusé un entretien au Monde : «N’insistez pas. Vous êtes de gauche, et si fanatiquement proeuropéen. »
Le président tchèque, économiste de formation, a critiqué les plans de relance imaginés par Obama et ses homologues européens : « La solution n’est pas d’étouffer l’économie avec des sommes que nos enfants devront rembourser pendant des décennies. » Son modèle en politique : Margaret Thatcher.
Son dernier livre, Planète bleue en péril vert, paru en 2007, a déjà été publié en huit langues et vient seulement de trouver un éditeur en France. Václav Klaus est venu le présenter à l’occasion d’un déjeuner-débat organisé par Contribuables associés.
Le président tchèque y développe une critique économique des thèses alarmistes défendues par les Verts, à commencer par les amis de Daniel Cohn- Bendit. Des thèses qu’il présente comme une « utopie » lourde de menaces pour la liberté : « L’approche environnementaliste est semblable à l’approche marxiste des lois économiques, écrit-il. Les environnementalistes s’efforcent de remplacer la spontanéité du développement par une sorte de planification optimale et centrale. Tout comme l’approche communiste, c’est une utopie, dont les résultats sont entièrement différents de ceux que l’on attend. Comme toute utopie, on ne peut tenter de la réaliser qu’au prix d’une restriction de la liberté et des diktats d’une minorité élitiste. »
(lire l’article intégral) (via Julien)
