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Au Moyen-Âge, Brendan un jeune novice s’épanouit aux côtés de ses amis, les joyeux moines enlumineurs – un vieux barbu de type européen, un autre aux traits asiatiques et un troisième vraisemblablement venu d’Afrique, qui synthétisent à eux trois la grande diversité des cultures qui auraient nourri le Livre de Kells.
Brendan vit sous l’autorité de son oncle, le sévère abbé Cellach, un ancien enlumineur qui a abandonné toute activité créative pour se consacrer à la construction d’un mur géant dont il espère qu’il protégera son abbaye des Vikings.
Brendan ne voit le monde extérieur que comme un gigantesque chaos, dans lequel tout un chacun est menacé. D’autres obstacles surviennent, orchestrant le conflit entre repli obscurantiste et ouverture au monde par l’art.
Basé sur la création d’un des objets fondateurs de l’Irlande, le livre de Kells, ce film d’animation retrace l’épopée de ce jeune garçon, qui voit son pays passer de l’obscurité à la lumière, grâce à la beauté magique des enluminures.

Le voyage initiatique du jeune homme est basé sur une foi qui va bien au-delà de la simple croyance religieuse et des bases du christianisme, puisqu’elle touche à l’espérance et la manière de rendre le monde meilleur. Disponible prochainement en DVD… (Le Monde)

Addendum – Extrait du IrishTimes, 7 mars 2009

«On remarquera l’absence quasi totale de référence à la Chrétienté. Un spectateur pourrait regarder le film et complètement passer à côté du fait que le Livre de Kells [sujet central du film] est un Évangile.
“Oui, il y a un peu de ça”, confirme le réalisateur. “J’ai été très heureux, quand nous avons montré le film dans une banlieue parisienne, devant une audience constituée quasiment uniquement de petits musulmans. Ils ont aimé ce qu’ils ont vu, ça les a stimulés. Ensuite, ils nous ont posé des questions au sujet de la connaissance et de sa préservation, ce qui est l’objet du film. Vous ne pouvez pas séparer le mythe irlandais de la Chrétienté, mais la Chrétienté celte est de nature unique. Mais je vois aussi les thèmes de la vie de la mort, par exemple, dans l’histoire de Cúchulain. Ça m’intéresse plus que l’aspect religieux”.

«Oui, nous sommes bien conscient d’en avoir évacué le christianisme.»

Mais Moore semble aussi suggérer que l’éviction des aspects chrétiens de l’histoire était une décision autant artistique que commerciale. “Pour être honnête, avant de commencer à travailler avec la co-production française, nous n’avions pas réalisé à quel point cette histoire était chrétiennement connotée. Notre producteur français, Didier Brunner, nous a dit que notre histoire était très intéressante, mais qu’il voulait la rendre universelle. Mais oui, nous sommes bien conscient d’en avoir évacué le christianisme. Nous parlons du “Livre”, et non d’une “Bible”.
[Traduction Jacques Langue – Merci Pistache]

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