Ils étaient la “génération morale”, une jeunesse militante au combat inattaquable, luttant contre le racisme et les discriminations. De l’Élysée aux ennuis, grandeur et décadence des “potes”.
La semaine avait déjà mal commencé pour SOS Racisme : dimanche dernier, Harlem Désir, le fondateur de l’association, connaissait un échec retentissant à la tête des listes socialistes en Île-de- France.
Autant dire que l’annonce, deux jours plus tard, de la garde à vue de Dominique Sopo, président de l’association, a fait l’effet d’une bombe. Comme le dernier développement d’une série noire commencée à la fin 2008. Le 28novembre dernier, Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent du ministère des Finances, faisait en effet parvenir une note d’information au procureur de Paris.
En cause : des mouvements suspects observés entre les comptes bancaires de Julien Dray et ceux de diverses associations, comme la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), ou Les Parrains de SOS Racisme. Bientôt, plusieurs proches de Julien Dray étaient entendus,jusqu’au président de l’association antiraciste.Toute la structure,y compris ses collaborateurs et associations satellites,semblait entraînée dans la chute de ses fondateurs… Retour sur une histoire mouvementée.
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