Dans un livre signé « Confessions d’un banquier pourri », Claire Germouty et un banquier resté anonyme (Damien) annoncent que plusieurs cas Madoff vont éclater en France.
« Il ne nous a pas été possible de citer les noms des banques françaises au bord de la faillite. Entre autres celles qui se sont fait rouler en achetant à prix d’or des établissements dans les pays de l’Est. D’autre part, certains grands banquiers français ont profité à titre personnel des montages fiscaux offshore mis en place pour leurs clients. Je peux vous assurer que des têtes vont tomber dans les mois qui viennent.
Nous avons en France quelques « Madoff » suivis de près par Bercy et l’Autorité des marchés financiers, l’AMF. Damien (le banquier) m’a expliqué que, pour se protéger de perquisitions de la brigade financière, et garder à l’abri des documents sensibles, certains banquiers ont caché des coffres dans des endroits incongrus de leur banque, là où les policiers n’iraient pas chercher. Il existe ainsi dans un grand établissement, un coffre secret situé derrière le placard des femmes de ménage et accessible à une poignée de dirigeants. »
A la suite de ces révélations, il y eut de nombreuses réactions. Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a été interrogé sur le sujet. « Des escrocs, il y en a partout, donc en France aussi », a-t-il répondu. Mais il juge « inimaginable » en France une escroquerie aussi énorme.
« Une affaire Madoff à la même échelle qu’aux Etats-Unis, ça me paraît impossible », estime François D’Aubert, délégué interministériel à la lutte contre les paradis fiscaux. Associé-gérant chez Montségur Finance, François Chaulet est moins catégorique. « Il existe des fonds dits alternatifs qui sont de véritables boîtes noires financières. On ne sait pas où l’argent est investi. Il n’est pas exclu que des épargnants y perdent la totalité de leur capital. »
Plus inquiétant, Me Nicolas Lecoq Vallon, qui défend des victimes françaises de Madoff, confie : « Des gens de haut niveau m’ont dit qu’il allait y avoir d’autres scandales, voire des mouvements de panique. » Selon le ministère des Finances, aucune enquête sur le sujet n’a été diligentée.
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