La prime à la casse ? Facile d’y rentrer, très difficile d’en sortir… Les précédents des « balladurettes » et des « jupettes », de 1994 à 1996, montrent que le marché des ventes de voitures neuves a tendance à replonger dès que ces mesures de soutien s’interrompent.
Depuis le début de la crise, la baisse des immatriculations a atteint de 12 % à 13 % en moyenne annuelle, soit une perte de 2 à 2,5 millions de voitures, malgré les primes à la casse instaurées dans 9 pays. Une interruption « sèche » l’an prochain ferait replonger le marché de 5 % à 10 %.
Les effets de la prime à la casse sont difficiles à mesurer, car une partie des achats automobiles aurait été effectuée de toute façon, le reste étant déclenché par l’« effet d’aubaine » limité dans le temps. De plus, ce dispositif engendre des achats par anticipation, auprès de clients qui auraient acheté une voiture neuve, mais un an ou deux plus tard. S’il dure trop longtemps, le dispositif a donc tendance à s’essouffler.
(Source: Les Échos)