Deux journalistes du Parisien ont été agressés [relire] dans le quartier de La Courneuve en Seine-Saint-Denis. Interview.
Avez-vous été surpris par cette agression ?
“Pas vraiment. Nous avons l’habitude d’évoluer dans ce genre de banlieues. C’est notre métier! La jeune femme qui était avec moi travaille dans le secteur du 93. Ce n’est pas ce genre d’évènement qui va nous faire arrêter!”
Racontez-nous, comment ça s’est passé ?
“On faisait un reportage sur des personnes de la communauté comorienne qui ont perdu des proches dans le crash de l’Airbus A310. On a assisté à un point presse, des hommes cagoulés observaient dans le fond de la salle. On le sentait mal, on a un peu hésité à aller plus loin…”
Et finalement, que s’est-il passé ?
“On a quand même suivi un Comorien d’un certain âge qui nous a amené voir une famille de victimes. Il fallait faire 100 mètres derrière une barre d’immeuble. Derrière la barre, deux individus cagoulés m’ont pris par l’arrière, aspergé avec une bombe lacrymogène et roué de coups avant de me subtiliser le matériel avec lequel je travaille. Mais dans ce quartier, ça aurait pu arriver à n’importe quelle personne qui a un appareil photo”.
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