Les policiers n’en reviennent pas. L’attaque n’a fait aucune victime, mais jamais ceux qui s’en prenaient à des commissariats n’avaient utilisé de tels moyens. “C’est la première fois qu’un fait d’une telle gravité est relevé sur place, relève une source proche de l’enquête. On était plutôt habitué à des caillassages suite à des interpellations effectuées dans la journée”.
Les faits se sont produits jeudi soir au niveau du commissariat du 3e arrondissement de Marseille, au coeur d’un quartier populaire : la cité Félix Pyat. Vers 23 heures, selon les premières investigations, une grenade offensive a été lancée devant le bâtiment. L’explosion de l’engin a soufflé les vitres de plusieurs véhicules et criblé de billes de plomb la porte de l’école voisine.
L’émotion est grande parmi les syndicats de police marseillais qui stigmatisent de tels faits. Et le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a “fermement condamné” cet “acte inacceptable, qui aurait pu tuer ou blesser”. Il indique avoir “dès à présent mobilisé la direction interrégionale de la PJ de Marseille, en particulier le police technique et scientifique, afin de retrouver au plus vite les auteurs de cet acte, les interpeller et les déférer à la justice”.
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