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Homme politique, diplomate, voyageur, polémiste, François René, vicomte de Chateaubriand, est considéré comme l’un des plus grands écrivains français dont le style éblouissant a été unanimement reconnu. On a critiqué cependant la versatilité politique, voire l’opportunisme, de celui qui proclamait : «Gentilhomme et écrivain, j’ai été bourboniste par honneur, royaliste par raison et républicain par goût.» Il n’en reste pas moins une des figures majeures et incontestées du romantisme.

Chateaubriand est né à Saint-Malo le 4 septembre 1768. Destiné d’abord à la carrière de marin, conformément à la tradition familiale, il était par tempérament tenté bien davantage par la prêtrise et la poésie. À Paris, il assiste aux premiers bouleversements de la Révolution puis en avril 1791, par goût de l’aventure, il s’embarque pour l’Amérique et y voyage quelques mois.
En 1800, après son exil en Angleterre, il rentre en France et publie l’année suivante Atala puis en 1802 Le Génie du christianisme qui marque son ralliement provisoire à Bonaparte, une œuvre qui est aussi un plaidoyer en faveur de la religion.  Nommé secrétaire d’ambassade à Rome en 1803, il démissionne en 1804 après l’exécution du duc d’Enghien et  entreprend un voyage en Orient qui lui inspire Les Martyrs (1809) et L’Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811). En 1811, il est élu à l’Académie française.
Ministre de l’Intérieur de Louis XVIII, Pair de France, la publication de sa Monarchie selon la Charte cause sa révocation. De 1822 à 1824, il est Ministre des Affaires étrangères et sera invité à démissionner pour avoir critiqué la politique du gouvernement. Sous Charles X,  Chateaubriand devient ambassadeur à Rome. Au cours de la «Monarchie de Juillet», il  est écarté du pouvoir en raison de son désaccord avec l’accession au trône de Louis-Philippe. Chateaubriand abandonne alors définitivement la politique.
Il se consacre désormais entièrement à l’écriture de ses Mémoires d’outre-tombe, une œuvre dont la rédaction a duré près de trente ans et qu’il achève en 1841. En 1844, il publie la Vie de Rancé, sa dernière oeuvre dans laquelle il poursuit sa méditation sur la mort, la foi, le temps et impose un style novateur. Il meurt à Paris en 1848 et sera enterré sur le rocher du Grand-Bé, dans la rade de Saint-Malo.
(Sources 1, 2)

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