Le parlement italien a définitivement adopté une loi durcissant son arsenal anti-immigration. La mesure phare de ce texte est l’introduction d’un délit d’immigration clandestine puni d’une amende de 5.000 à 10.000 euros, assortie d’une expulsion immédiate. Les “rondes de citoyens”, ces réunions de volontaires sont également légalisées.
Leur mission : “signaler aux forces de l’ordre les événements qui peuvent mettre à mal la sécurité urbaine ou provoquer des troubles à l’ordre public.” L’opposition et le clergé craignent que ne soient particulièrement visés les immigrés. Mais dans le contexte politique italien actuel, la légalisation de ces “volontaires pour la sécurité” est surtout une concession obligée à la Ligue du Nord, alliée du gouvernement Berlusconi au pouvoir.
Le chef du gouvernement italien est en effet pieds et poings liés avec cette formation qui pourrait provoquer sa chute, comme cela s’était produit en 1994. Silvio Berlusconi ne cache d’ailleurs pas ses réserves face à un texte qui a finalement été adopté dans une version “soft” : les membres des rondes ne pourront en effet pas être armés, et devront agir en “parfaite coordination avec le préfet de police”.
(Source: Le Point)