“Le pire de la crise en matière sociale est toujours à venir, ce qui veut dire que le pire de la crise en matière politique est toujours à venir. Les répercussions de la crise serviront de test de résistance à l’OMC en tant qu’institution capable de contenir le protectionnisme, a averti mardi le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy.
“Si vous voulez vraiment maintenir les échanges commerciaux ouverts, vous devez comprendre que le meilleur moyen est de continuer à ouvrir les échanges commerciaux”, d’où “l’urgence” de conclure le cycle de Doha pour la libéralisation des échanges, a-t-il poursuivi, à la veille du sommet des pays du G8 en Italie. L’OMC a dénoncé de nouveaux dérapages protectionnistes parmi ses 153 pays membres et revu à la baisse des prévisions 2009 pour le commerce mondial, qui devrait plonger de 10%, au niveau le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale.
“L’impact du ralentissement des échanges commerciaux sera plus dur pour les pays en développement”, a par ailleurs averti M. Lamy. L’organisation s’attend ainsi à ce que les flux commerciaux des pays en développement se contractent cette année de 7%, contre 2% à 3% initialement prévus.(Boursorama)