Le déficit budgétaire continue encore à se creuser pour atteindre 88,7 milliards d’euros fin mai, contre 50,1 milliards un an plus tôt. Cela s’explique à la fois “par des mesures de soutien aux entreprises dans le cadre du plan de relance et par l’évolution défavorable des recettes fiscales sous l’effet de la conjoncture économique”, explique le ministère du Budget.
A la fin avril 2009, le déficit du budget de l’État était de 71,9 milliards et serait compris entre 125 et 130 milliards d’euros à la fin 2009. Au 31 mai, les dépenses totales atteignent 152,1 milliards d’euros contre 147,4 milliards un an plus tôt. Cette dégradation est due, à hauteur de 16,1 milliards d’euros, au coût budgétaire des mesures de relance de l’économie (dont 6,25 milliards de prêts au secteur automobile).
“Hors plan de relance, l’évolution d’une année sur l’autre des dépenses est maîtrisée”, assure le ministère. Quant aux recettes, elles s’établissent à 90,5 milliards d’euros contre 116,4 au 31 mai de l’année précédente. Les recettes fiscales nettes s’élèvent à 84,4 milliards d’euros, en baisse de 23,1% sur un an.
Les recettes nettes de l’impôt sur les sociétés (IS) affichent ainsi une baisse de 111,8% fin mai par rapport à mai 2008. Au total, par le jeu des remboursements, l’impôt sur les sociétés est même négatif de plus de 1,7 milliard d’euros à la fin mai: le fisc a remboursé plus d’impôts aux entreprises qu’il n’en a perçus. Seul l’impôt sur le revenu affiche une progression par rapport à mai 2008, en augmentation de 3,4% à 27,8 milliards d’euros.
(Source: AFP via Boursorama)