Trafic de drogue, bandes, coups de feu, rixes, immigrés clandestins : c’est le lot quotidien, depuis un an, des commerçants et des habitants du quartier de la rue des Sarrazins, de la rue d’Iéna et de la rue Jules Guesde.
Les commerçants sont excédés : «Des jeunes font du trafic de drogue sous nos yeux, et nous menacent de mort si l’on parle. La nuit, on entend des coups de feu. Ils sont armés !», raconte une vendeuse. « Les clients ne viennent plus chez nous, ils préfèrent ne pas passer par cette rue », ajoute un commerçant.
Les habitants ne peuvent hélas que constater l’inaction des pouvoirs publics : « On voit bien des voitures de police de temps en temps, mais elles ne s’arrêtent pas, témoigne une vendeuse. « Ce qu’on voudrait, c’est un commissariat à Wazemmes, pour remplacer celui qui a brûlé», renchérit le président de l’union des commerçants. Malgré les promesses de rétablissement de la sécurité, les habitants ont du mal à croire à une amélioration de la situation. « C’est compliqué (…), on ne peut pas agir à l’emporte-pièce », explique-t-on à la direction départementale de la sécurité publique. Quant à l’adjoint au maire de Lille en charge de la sécurité, il prend visiblement le problème à bras-le-corps : « On a convoqué une cellule de veille spécialement sur ce sujet il y a quinze jours, et on a tenu informé le conseil de quartier. Tous les acteurs travaillent ensemble sur le sujet dans le cadre du contrat local de sécurité ». Source
