L’Observatoire national de la délinquance rend public un rapport sur la montée de la violence dans le football amateur.
Sur l’ensemble de la saison 2007-2008, 12 008 matchs à incidents ont été recensés, beaucoup plus qu’en 2006-2007 où il y en avait eu 7 750. Selon les auteurs du rapport, cette augmentation de près de 50 % est s’explique « pour partie par un meilleur recensement des matchs à incidents ».
En 2007-2008, 48,3 % des matchs à incidents ont été perturbés par des agressions verbales (injures et menaces) et 46,7 % par des agressions physiques (bousculades, coups, utilisation d’armes). Le nombre de matchs entachés d’incidents racistes est très faible (1,4 % des matchs à problèmes).
Le type d’agression subie varie en fonction des acteurs : 90 % des victimes de coups sont des joueurs tandis que les arbitres constituent 70 % des victimes d’injures ou de menaces. Les jeunes joueurs de 16-18 ans sont surreprésentés dans les statistiques. Alors qu’ils ne représentent que 8,6 % de la population footballistique (féminines comprises), ils sont impliqués dans près de 17 % des matchs à incidents.
Certains matchs nécessitent l’intervention des forces de l’ordre. Ce fut le cas à 121 reprises en 2007-2008. Parfois, la gravité ou la nature des incidents nécessite l’intervention des secours : 84 ambulances sollicitées sur cette même saison 2007-2008. En revanche, les taux de plaintes sont très faibles. Les victimes s’en remettent en priorité aux instances du foot amateur. Source