Bernard-Henri Lévy condamne sans appel le Parti socialiste, «ce grand corps malade, cette maison morte qu’il faut dissoudre». Il est d’autant plus inquiet qu’il s’agit de «l’alternative à Nicolas Sarkozy, de l’espérance des gens».
«A quoi bon se voiler la face ? On est à la fin d’un cycle. Le PS est dans la situation du PCF de la fin des années 1970, quand la désintégration s’amorçait et qu’on tentait de la conjurer par des formules incantatoires sur – déjà – la ‘refondation’, la ‘rénovation’», estime-t-il. (…)
Pour lui, Manuel Valls «a raison : il faut, de toute urgence, changer le nom» du PS. Le député de l’Essonne «fait partie, comme (Ségolène) Royal, comme (Dominique) Strauss-Kahn, comme d’autres, de ceux qui peuvent être à l’origine du big bang et reconstruire sur les ruines».
Il confie enfin avoir voté PS aux européennes du 7 juin «par habitude, sans y croire, et en ayant le sentiment qu’on essayait de réanimer un cadavre». «J’aurais pu voter pour Dany (Cohn-Bendit), mais il y avait cette alliance, que je trouvais contre-nature, avec l’antilibéral (José) Bové», explique-t-il.
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