Les associations oeuvrant pour la diversité au sein des grandes entreprises voient leurs missions affectées par la crise, alors même qu’elles enregistrent un afflux de candidatures. «Nos missions subissent un coup de frein. C’est le marasme. Depuis la crise, de moins en moins d’entreprises font le pari de la diversité, c’est trop de dépense d’énergie pour elles», déplore Driss Ait-Youssef, directeur du cabinet APC recrutement.
De façon générale, la crise a contraint les entreprises à offrir moins de postes qu’il y a un an, résument les associations. Et «comme il y a moins de places, les entreprises communiquent moins et préfèrent recourir aux réseaux, ce qui joue en défaveur des jeunes de quartiers», observe Christian Darantière, directeur délégué de l’AFIJ. Selon lui, l’approche des entreprises a changé : «les recrutements se font désormais dans l’urgence, il n’y a plus de plans de longue durée.» (…)
Si les opérations de communication, tels les forums emplois, existent toujours, les entreprises, qui s’y ruaient encore il y a un an pour rencontrer des jeunes et accrocher le label Diversité à leur nom, s’y font discrètes, avancent les associations. N’empêche, «on continue quand même à les démarcher, à leur proposer nos services», insiste M. Darantière, parce qu’en parallèle «on a 20 % de jeunes en plus qui sont venus s’inscrire depuis la crise», assure M. Rimbault, délégué de l’association et représentant du Medef en Seine-Saint-Denis.
(Le Point)