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Dans le quartier de la gare, à Saint Denis (93), le trafic de crack et les agressions rendent la vie impossible aux riverains. Une habitante de la rue Catulienne témoigne, au bord des larmes : “On vit le jour, ils vivent la nuit. J’appelle la police mais elle ne vient jamais. J’ai peur des représailles. On se sent seuls, démunis, on a besoin d’aide”.

“Nous allons appliquer un traitement de fond à ce quartier, enrayer le climat d’insécurité, agir sur les conséquences du trafic de crack mais aussi sur les causes” a martelé Stéphane Peu, l’adjoint au maire (PC) chargé du logement, avant de revenir sur les engagements pris par l’Etat et la mairie lors de la réunion du 22 juillet à la préfecture. “On se passe depuis des années le mistigri sans résoudre le problème” ajoute-t-il.

Un dispositif de vidéosurveillance va être installé sur le parvis de la gare par la ville en partenariat avec la SNCF d’ici à la fin de l’été. Un audit sur l’extension du système de caméras aux rues alentour est actuellement mené par la préfecture, qui rendra ses conclusions d’ici à mi-septembre.

Une « cellule de crise », constituée de représentants de la ville, de l’Etat, de la police et de la SNCF, se réunira chaque semaine à partir de demain pour établir un suivi des problèmes du quartier. En outre, le préfet, Nacer Meddah, a demandé à la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique) de renforcer la présence policière.

Dans le public, ce bataillon de mesures a été accueilli très favorablement par les riverains, résolus à se “retrousser les manches pour assainir le quartier”, selon leurs propos.

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