L’enfant n’était jusqu’à présent que partiellement récupéré par la société du spectacle et le merchandizing bobo. En février 2008, Christine Bravo franchissait un nouveau cap dans la chosification de l’enfant et sa récupération par le militantisme bobo-antiraciste.
Sur le site de vêtements pour enfants de Christine Bravo, des bébés, dessinés “façon métis” de façon patente, présentent trois collections pour faire de votre nouveau-né le porte-manteau vivant de votre petite propagande. L’enfant n’y est pas considéré comme un petit humain aux besoins duquel il faut avant tout répondre, mais comme un support idéologico-décoratif qui mérite, dit le site, des “écrins jubilatoires“. La collection 2009 a changé mais en 2008, vous pouviez vous offrir :
  • un bébé coooool, avec des dreadlocks, et revêtu d’un beau logo pour le désarmement nucléaire, pour vous faire remarquer dans les manifs. Pas de chaussons, mais des babouches. C’est plus tendance, n’est-ce pas ? |
   • un bébé pirate “hype-tête de mort”. Avec un body Che Guevara ou spécial couple homo “Dad is Gay” |
   • un bébé “mystic”, votre étendard religieux gigotant. |
Et le tout, bien sur, produit en concept “équitable”. Il n’y a pas encore de “Bébé défenseur des sans-papiers”. Cela ne saurait tarder (source)
