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«Non à la déportation.» Outre les associations de défense des droits de l’homme, de nombreux Israéliens ordinaires se mobilisent contre le projet visant à rafler les dizaines de milliers d’étrangers en séjour illégal dans l’Etat hébreu afin de les renvoyer chez eux par la force. Sauf changement, l’opération débutera samedi soir dans plusieurs grandes villes israéliennes dont Tel-Aviv. Elle sera menée par l’unité Oz, une police spéciale créée dans ce but et dépendant du Ministère de l’intérieur.
Selon les estimations, plus de cent mille clandestins venus d’Afrique noire, de Chine, d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud résident dans l’Etat hébreu. Certains s’y sont installés depuis vingt ou trente ans et leurs enfants, qui ont été scolarisés sur place, sont en âge d’être mobilisés par Tsahal (l’armée).
Si la lutte contre l’immigration clandestine a toujours figuré au programme des gouvernements israéliens depuis le début des années 1990, Benyamin Netanyahou et son ministre de l’Intérieur, Elie ­Yshaï (le leader du parti ultraorthodoxe Shas), ont décidé de lui accorder la plus grande priorité. Pour le premier ministre, il s’agit en effet de libérer rapidement des emplois au moment où le chômage augmente en raison de la crise économique mondiale. Mais pour le ministre de l’Intérieur, la question est avant tout religieuse: à ses yeux, les non-juifs n’ont pas à s’installer en Israël.
Au début du mois, l’unité Oz a perquisitionné au siège de plusieurs administrations municipales ainsi que dans des écoles publiques fréquentées par des enfants immigrés afin de saisir des listes de noms. De l’aveu des responsables de cette police, rien qu’à Tel-Aviv de 1800 à 2000 enfants pourraient être expulsés dès dimanche avec ou sans leurs parents. Quant aux adultes, ils seront également renvoyés même si leur progéniture se retrouvera abandonnée en Israël.
Source (Merci à UnOurs)

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