Excédés par l’absence de la police dans leur quartier, plus de 300 riverains viennent de louer les services d’une police privée pour la somme de 3 £15 par semaine et par personne.
Les résidents d’une banlieue aisée de Southampton ont décidé de payer chacun 3£15 par semaine pour financer une équipe de sécurité privée pour patrouiller dans leurs rues.
Des centaines de résidents ne croyant plus en la police nationale, se sont associés pour se payer les services d’une police privée afin de se protéger de la criminalité. Les 8 policiers en uniforme de la société de sécurité Atraks peuvent procéder à des arrestations, leur présence est destinée à prévenir les formes graves de criminalité et de neutraliser les menaces. Ils sont au nombre de 8, tous équipés de gilets pare-balles et de menottes. Leurs pouvoirs n’excèdent pas ceux accordés à tous les citoyens. Ils escortent également les riverains désireux de se rendre à leur banque ou d’aller faire leurs courses.
Jusqu’à présent 337 personnes bénéficient de cette protection, 1700 autres attendent de voir les résultats avant de s’engager.
Les services de la société Atraks, qui offre une période d’essai gratuite, coûtent 3£15 par semaine mais les résidents peuvent aussi bénéficier d’une offre forfaitaire de 163£ 80 par an. La société déclare qu’elle a besoin de 500 adhérents dans un périmètre de 5 km pour être pleinement efficace. Mais tous les résidents bénéficieront des services des officiers de police, y compris les non-adhérents. La banlieue de Upper Shirley, l’une des plus riches de Southampton est proche de quartiers difficiles.
Les riverains espèrent qu’avant toute chose la présence des 8 policiers soit préventive. D’après le dirigeant de Atraks, Dave Mac Lean, 26 ans, la police devrait être parmi nous pour nous protéger et une société comme la mienne ne devrait pas exister. Les gens ont en assez du peu de protection offert par la police et ont perdu la foi qu’ils avaient en elle.
Atraks patrouille aussi autour des écoles, fournit des escortes, répond aux appels des résidents, parle avec eux et aide à disperser les gangs de rue…
Le député local du Labour Party, Alan Whitehead dénonce cette pratique, affirmant qu’ “elle est fondée sur l’exagération de la peur du crime”. Il ajoute qu’un service de vigiles payés n’est pas la meilleures façon de veiller à la sécurité de nos communautés”.
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