Nouveau blog : Marie-Thérèse Bouchard, “une jeune fille dérangée”. Extraits choisis
“(…) Nous étions [alors] en plein boom de la chanteuse Diam’s, de Rohff et de 113. Les animateurs et journalistes souriaient à la caméra en lâchant irrégulièrement des petits mots de verlans. Les grandes marques dessinaient pour les enfants de dentistes des frusques directement inspirées du «street wear». Stéphane Bern recevait dans 20h10 pétantes un créateur de Muslim Wear… Bref, au début des années 2000, je n’avais pas 15 ans, mais je comprenais que les temps à venir ne seraient pas les plus tendres.”
“Un régime soviétique. Quiconque sort du discours calibré est mis au trou, à coups de procès de la Halde, de ligues contre l’intolérance, de comité contre le racisme, pour l’amour entre les peuples. (…) Notre liberté est prise en otage au nom du Vivre Ensemble. La France est laïque. Son Dieu est la Tolérance.”
« Tu remarques que ce sont toujours les mêmes qui foutent la merde ? Il ne faut pas stigmatiser ! Tout le monde s’aime en France. Tout va bien, tout va bien, tout va bien… » Au pays de Voltaire, Pangloss** est devenu Roi. Je suis malade, voyez-vous. Je suis malade des gens que je rencontre qui, à 20 ans à peine, ont un discours calibré comme s’ils sortaient d’un stage des Jeunesses Communistes.»
« J’ai mal pour ma mère qui a vu son pays changer en 30 ans, mal pour mes futurs enfants, mal de me dire que l’expatriation sera peut-être la seule solution. J’ai mal de ne pouvoir que la fermer quand j’entends mes camarades de faculté vanter les mérites de la discrimination positive. (…) J’ai mal car je suis quelqu’un de bien qui ne se retrouve pas dans le pays qui est le sien. Je suis Marie-Thérèse Bouchard, et je suis une jeune fille dérangée.“ (source)
**Dans le Candide de Voltaire, Pangloss, professeur de métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie, professe un optimisme béat. Exemple : “Le malheur n’est que l’apparence d’une cause qui est bonne”.