Extrait d’un article du Point
Il marche et attire sur lui tous les regards, plus sémillant et provocant que jamais. De lui émane une force terrienne, indestructible. Avec sa légendaire (et grivoise) répartie, le président du Front national, bientôt 81 ans, confie n’avoir qu’une ride et « être assis dessus »…
(…) Le Pen se rappelle parfaitement sa dernière rencontre avec Mitterand : «Il prononçait son dernier discours devant le Parlement européen de Strasbourg. Il était mourant. Et c’est là qu’il dit : ” Le nationalisme, c’est la guerre.” A la fin de la session, des eurodéputés sont conviés à la sous-préfecture du Bas-Rhin pour un pot autour du président de la République. Le leader du FN est de ceux-là. Mitterrand arrive, suivi d’un long cortège. Voyant Le Pen dans un coin de la salle, Mitterrand change de trajectoire et se dirige vers lui. «Il me serre la main et je lui dis : “Alors, comme ça, le nationalisme, c’est la guerre ?” Il me répond à l’oreille : “Avouez que je vous ai bien eu !” »