Trois ans après l’évacuation du squat de Cachan, il ne reste plus rien du «plus grand squat de France». Le bâtiment a été rasé et les ex-squatteurs ont presque tous été régularisés et relogés.
Le 17 août 2006, à 9 heures, huit compagnies de CRS sont envoyées pour déloger le plus grand squat de France. La plupart des «Mille de Cachan» sont d’origine africaine. Ils se sont installés, à partir de 2002, dans des chambres d’étudiants vouées à la démolition. Le lendemain de l’évacuation, une partie des occupants trouvera refuge dans un gymnase. S’ensuivra un bras de fer très médiatisé avec les autorités. Le but : obtenir un relogement et des papiers.
La plupart des ex-squatteurs en situation irrégulière ont obtenu des papiers. Sur 238 demandeurs, 231 ont été régularisés dès 2007. «Mon mari est poursuivi pour détention de faux documents administratifs. Tant qu’il n’aura pas été jugé, la situation est bloquée », déplore une femme.
Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile, est plutôt satisfait du travail accompli : «En trois ans, nous avons fait le plus gros, se félicite-t-il. Il ne reste à régler que quelques cas très particuliers comme l’insertion de ces mères dont les maris ont été expulsés. »
(Le Parisien)
