Beaucoup de jeunes Français issus de l’immigration maghrébine ont du mal à trouver un emploi. Aussi retournent-ils au Maroc, qui les accueille à bras ouverts.
Un nombre croissant de Français instruits [NDLR FDS : nous soulignons], issus de l’immigration, choisissent de retourner dans leur pays d’origine. Il n’existe aucune statistique officielle et, selon les autorités françaises, les experts et les agences d’intérim, ils ne représentent qu’une petite minorité. Malgré tout, ce phénomène de “retour au pays” reflète un regain d’intérêt pour certains pays en développement par rapport à l’Europe.
Selon certaines sources, ceux qui décident de repartir sont pour la plupart d’origine marocaine. Mais un petit nombre d’individus issus d’autres anciennes colonies françaises – comme l’Algérie ou le Vietnam – optent également pour le retour. En 2002, Rabat a mis sur pied un ministère de la Communauté marocaine résidant à l’étranger pour encourager les émigrés et leurs enfants à revenir mettre leurs compétences au service du Maroc, où la qualité de vie peut être supérieure à celle qu’ils ont connue en France. Des études démontrent en effet que, dans l’Hexagone, un candidat dont le nom a une consonance arabe ou africaine a trois fois moins de chances d’obtenir une réponse qu’un candidat ayant un nom bien français.
Au Maroc, les anciens émigrés sont les bienvenus. Selon Jamal Belahrach, directeur général de la branche Afrique du Nord de l’agence d’intérim Manpower, les grandes entreprises européennes recrutent activement, depuis trois ou quatre ans, des candidats formés en France. Les nouvelles recrues se rendent compte qu’elles peuvent grimper plus rapidement les échelons qu’elles ne l’auraient fait en France – et sont surprises de découvrir un pays différent de celui que leurs parents ont quitté.
Pour Nawal El-Kahlaoui, trouver un emploi intéressant en France à la fin des années 1990 s’est révélé extrêmement difficile malgré un diplôme universitaire de chimie et un autre en marketing de l’ESSEC, école de commerce prestigieuse. La conseillère d’orientation de l’université à qui elle avait demandé de lui expliquer pourquoi elle avait tant de mal à trouver un travail lui a fait quelques recommandations étonnantes. “Elle m’a suggéré de changer de nom et d’adresse”. Pourquoi ? Parce que son nom et son adresse révélaient aux employeurs potentiels son origine nord-africaine. (source) (via Erwinn)
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Question : pour un départ, combien d’entrées illégales ? Combien de mariages de complaisances ? De mariages arrangés ? De mariages forcés ? Combien de regroupements familiaux ? Combien de naissances supplémentaires sur le sol Français ? Combien de… etc.
The Wall Street Journal