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Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les départements. «La chute des recettes pourrait atteindre 30 à 40 % cette année», estime-t-on à l’Assemblée des départements de France (ADF).

En termes de dépenses sociales par habitant, la Seine-Saint-Denis reste en tête du classement.

Il y a, côté dépenses, une envolée des dépenses d’aide sociales – qui représentent 60 % de leurs charges de fonctionnement – sur fond d’aggravation de la crise. «Nous payons notamment le RMI, l’essentiel du RSA, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’aide sociale à l’enfance. Le tout avec une contribution de plus en plus réduite de l’État», explique-t-on à l’ADF.
Les dépenses d’aide sociale sont prévues en hausse de 3,6 % dans les budgets 2009, hors outre-mer et hors Paris. Et la part que prennent en charge les départements augmente de 7,4 %.
Étonnamment, les conseils généraux ont tablé sur une stabilité de leurs dépenses au titre du RMI-RSA. Les dépenses effectives pourraient au final s’avérer plus élevées, les rangs des RMIstes ayant grossi au premier trimestre 2009.
Les conseils généraux ont en revanche déjà prévu une augmentation de 5,9 % de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), ce qui porterait le coût de cette allocation pour les départements métropolitains hors Paris à 4,9 milliards, plus très loin des 6,1 milliards que coûte le RSA-RMI. Le vieillissement de la population représente désormais un poste budgétaire très élevé.
Les deux départements qui ont budgété la plus forte hausse de leurs dépenses sociales – la Saône-et-Loire (+ 17 %) et la Haute-Corse (+ 16,2 %) – le doivent au dérapage de l’APA.
Après les dépenses sociales, les charges de personnel, en croissance de 8,3 %, sont le deuxième responsable de l’augmentation de 5,2 % des dépenses de fonctionnement. À l’ADF, on y voit la conséquence des transferts de personnel de l’Éducation nationale et de l’Équipement vers les départements.
Pour boucler leur budget 2009, les départements métropolitains ont trouvé deux «solutions» : augmenter la dette de 12,5 % et relever les taux des impôts locaux de 5,1 %. Le Figaro

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