Les braquages de banque impliquant des jeunes filles sont de plus en plus nombreux. Mardi dernier, en plein Paris, c’est une adolescente de 17 ans qui a été interpellée avec l’un de ses complices, après un braquage avorté dans une banque du quartier Latin.
Ces derniers mois, plusieurs vols à main armée visant des agences bancaires, à Paris et en Ile-de-France, ont impliqué des jeunes femmes, utilisées comme cheval de Troie. Dans le jargon policier, elles sont surnommées les « ouvreuses ».
«Recrutées pour leur physique avantageux, elles suscitent moins la méfiance des guichetiers avec leur joli minois. Ces jeunes braqueuses, encore en âge d’aller au lycée, se font ouvrir le sas de sécurité avant de brandir une arme sous le nez des employés, pétrifiés de voir ces adolescentes se comporter comme des malfaiteurs chevronnés. Elles permettent ensuite à leurs complices de pénétrer dans les banques pour vider les caisses », explique un policier.
Ces jeunes filles influençables, recrutées dans des cités par des connaissances, se retrouvent exposées à des risques dont elles ne mesurent souvent pas l’ampleur. Difficile ensuite pour elles de sortir de l’engrenage infernal. « Quand elles veulent échapper à leurs recruteurs, ces derniers n’hésitent pas à user de violence et à menacer leurs familles pour les contraindre à continuer à les servir », révèle un avocat pénaliste.
Source : Le Parisien