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Le budget de la ville de Grigny (Essonne), va être géré directement par le préfet, Jacques Reiller, en raison de difficultés financières inextricables. La municipalité communiste n’arrive plus à faire face aux dépenses de la ville (26 000 habitants) qui comporte une forte proportion d’immigrés et dont la natalité est celle d’une ville de 80 000 habitants. (Voir Fdesouche)

La mesure est spectaculaire : le préfet de l’Essonne, s’est substitué à la municipalité de Grigny pour régler le budget de cette commune de 26 000 habitants. Grigny est une ville symbole des banlieues françaises, parmi les plus pauvres et les plus «sensibles» d’Ile-de-France. Elle connaît une crise budgétaire sans précédent, signe de la fragilité «des quartiers les plus difficiles.»
Endettée, croulant sous les dépenses dues à la pauvreté et à la jeunesse de ses habitants, disposant de ressources très limitées, la commune n’arrive plus à faire face à ses obligations financières. De 1,9 million d’euros en 2006, le déficit est passé à 9,8 millions en 2008 et 15,5 millions en 2009, soit un tiers du budget communal.
Cette situation, qualifiée d’«inextricable» par des experts, a conduit la préfecture de l’Essonne à décider d’augmenter de 50 % les taxes foncières et de 44,26 % la taxe d’habitation dans la ville, suivant les recommandations de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France. Cette mesure, qui prolonge des hausses de 3 % en 2007 et 10 % en 2008, également décidées par le préfet, s’accompagne de la réduction autoritaire des dépenses de personnel et des subventions aux associations. La préfecture insiste sur le caractère «exceptionnel» de la situation. En France, seuls deux ou trois précédents peuvent être évoqués, souligne le préfet délégué à l’égalité des chances, Eric Freysselinard.
La préfecture reconnaît – avant même leur mise en oeuvre – que les mesures décidées seront insuffisantes : la hausse des impôts et les mesures d’économies devraient seulement permettre de faire redescendre le déficit à un peu plus de 10 millions d’euros.
(Le Monde)

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