Extrait du Figaro (article consacré à l’ouvrage de B. Stora, «Le malentendu algérien»)
«Si, au fil des événements, de Gaulle a choisi l’option de l’indépendance, c’est d’abord parce qu’il voulait enraciner la France dans l’Europe en la dégageant du fardeau colonial. Surtout, de Gaulle ne crut jamais en la possibilité d’intégrer les masses musulmanes algériennes à la République. «Il a sur l’Islam le regard d’un homme pour qui l’histoire de la nation française est le produit de la civilisation chrétienne. La civilisation musulmane lui apparaît comme un corps étranger, inassimilable», écrit Stora.
Une conception dont témoignera Peyrefitte, qui rappelle qu’en 1945, le Général avait donné des directives sur les priorités à accorder en matière de naturalisation : «Sur le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux de Méditerranéens et des Orientaux, qui ont, depuis un demi-siècle, profondément modifié la composition de la population française.(…) Il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Allemands, Luxembourgeois, Suisses, Anglais, Danois, etc. )» écrivait de Gaulle. (source) (via André D.)
Ré-écouter Jean-Pierre Chevenement : “ Il aurait fallu distinguer le sort de la France et de l’Algérie, parce que, je le pense, ces deux peuples n’étaient pas miscibles.»