Ali Bongo, 50 ans, fils du défunt président Omar Bongo, a remporté l’élection présidentielle du 30 août au Gabon avec 41,73 % des suffrages. Il a aussitôt promis d’être « le président de tous les Gabonais ».
L’annonce de la victoire d’Ali Bongo a provoqué la fureur des opposants. Des heurts ont vite éclaté. A Oyem dans le nord du pays, les scènes de violences se sont multipliées, des magasins ont été incendiés par la foule surexcitée dénonce un « putsch » du parti au pouvoir pendant plus de quarante ans. Dans le quartier populaire de Nkembo, à Libreville, « des gens cassent ce qu’ils peuvent. Ils ont cassé des kiosques. Il y a du désordre ».
A Port-Gentil, le cœur économique du pays, la prison a été investie et les prisonniers libérés ; des magasins ont été pillés et des militants de l’UPG (le parti de Pierre Mamboundou) ont construit des barricades. Toujours à Port-Gentil, le consulat de France a été incendié ; les immeubles des entreprises françaises comme Schlumberger et Total attaqués. Une auto-école et des entreprises appartenant à des Français ont été détruites.
Le sentiment anti-français commence à s’intensifier. A Libreville, ce matin, des jeunes tenaient des discours hostiles à Ali Bongo et à la France, accusée d’avoir « imposé » aux Gabonais le fils du président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin, après 41 ans de pouvoir. « Les Blancs, on va les tuer ! », « On en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer ! », menaçaient-ils. Source (Merci à Erwinn)
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