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Véronique Maurus, médiatrice du journal Le Monde, perçoit dans les lettres des lecteurs, un «agacement» sur certains sujets : le port de la burqa, la délinquance des «jeunes», la suspension d’un préfet ou le racisme anti-blanc. Elle précise que ces lettres proviennent de «lecteurs ordinaires, aimables, ouverts, modérés, qui signent de leur nom et de leur adresse postale

Un lecteur écrit : «Je m’étonne régulièrement de voir des mouvements aux buts louables (lutte contre le racisme, l’antisémitisme, pour la paix, etc.) ameuter à tout propos les médias consentants pour un fait mineur, voire des dires que nul n’aurait osé fustiger il y a une vingtaine d’années. En revanche, si un fait de société déplorable est le fait d’une communauté particulière, il est de très mauvais goût de vouloir l’évoquer.»
A propos des exactions commises à Royan par une bande venue de la banlieue parisienne : «Progressivement, les voyous ont été transformés en victimes de la société dans l’opinion publique», commente un lecteur de Paris. « Le sentiment de culpabilité a ainsi été atténué. On ne vole plus, on choure. Incendier une voiture, un commerce ou des villas, est un acte traduisant une frustration sociale.»
Un lecteur d’Antibes évoque une affaire où sa fille s’est fait traiter de «sale Blanche !». «Ex-visiteur de prison bénévole, j’ai dialogué toutes les semaines avec des jeunes détenus issus de l’immigration, j’ai été confronté à toutes sortes de souffrances, mais je n’ai jamais perçu autant de haine
La médiatrice conclut :« Tout se passe comme si l’affaire de la burqa avait libéré certains de nos lecteurs, les autorisant à exprimer un ras-le-bol longtemps celé, contre le communautarisme et ses excès. A les lire, l’humanisme, jugé naïf, n’est plus de saison. Faut-il pour autant renoncer à défendre ses valeurs ?
(Le Monde)

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