A l’invitation de l’imam H.C, responsable de la mosquée de Drancy, des ados et des fonctionnaires de police ont partagé un repas. Sans parvenir à rompre la glace.
Financée par la mairie drancéenne, l’Association culturelle des musulmans de Drancy, qui comprend la mosquée, a été inaugurée en février 2008, soit un mois avant les élections municipales. L’imam Chalghoumi, par ailleurs à la tête de l’Association des imams de France, multiplie les rencontres. « On doit obliger les gens à se tendre la main. On ne peut pas faire autrement. Pour moi aussi, cela n’a pas été naturel au début » assure l’imam.
C’est donc une quarantaine de personnes qui se sont retrouvées sous des tentes installées à proximité de la mosquée. Abdel, 18 ans explique que dans la plupart des rencontres avec la police, « ça ne se passe pas très bien ». Pour Morgan : « On sent vraiment que certains cherchent à nous énerver”. Les deux jeunes ne font pas de généralités même si à les écouter, il y a quand même plus de méchants que de flics sympas-cool en Seine-Saint-Denis.
Un Bondynois prend la parole : « Concernant la police, j’ai vraiment l’impression qu’ils ne sont jamais là au bon moment. Quand on a besoin d’eux, ils arrivent toujours en retard. Par contre, pour contrôler les jeunes dans la rue, ils sont toujours là. »
A une table, Farid, converti à l’islam : « Moi, je suis un Blanc, un vrai de vrai. Quand je marche dans la rue en jean-baskets, je peux passer devant la police sans me faire contrôler. Quand j’enfile ma djellaba et ma chachiya et en plus, je suis barbu, j’ai toute la police à mes trousses. Excuse-moi mais j’ai du mal à comprendre. »
Un policier : « Quand on sait que notre façon de nous habiller ne va pas, je crois qu’il faut s’adapter aux codes de la société. Il est clair qu’un jeune aura plus de chances de trouver un travail habillé normalement que vêtu en jean-baskets. » (source) (via Leonidas)
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Questions :
• le rôle de la police est-il de “dialoguer” ?
• Si oui, de quoi ? Justifiez vos réponses.
