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Des habitants remontés, un élu menacé, une majorité municipale divisée. La polémique enfle à propos du projet de relogement de quelque 300 Roms à Montreuil.
Depuis l’incendie du squat, qui a mis à la rue près de 300 Roms en juillet 2008, la question du relogement de ces familles ne cesse de susciter toujours plus de mécontentement.
Alain Monteagle, l’élu (Verts) en charge du dossier a été destinataire d’une lettre de menaces et d’insultes, vraisemblablement écrite par des riverains en colère.
Aujourd’hui, les 328 Roms vivent sur deux terrains. A l’horizon 2010, la mairie a décidé d’héberger les Roms intégrés à ce dispositif sur quatre sites. Un seul a été dévoilé et s’est illico attiré les foudres des riverains qui ont monté un collectif.
Leur pétition a recueilli une centaine de signatures en quelques jours. Ils demandent l’abandon de ce projet qui prévoit d’accueillir une centaine de Roms autour d’un jardin partagé.
Au-delà des riverains, la question des Roms divise au sein même de la majorité municipale de Dominique Voynet. Alain Monteagle reconnaît que son projet impopulaire fait parfois grimacer d’autres élus. « Je suis très soutenu par le cabinet et par Dominique Voynet », tempère-t-il.
La minorité municipale aussi est divisée sur le sujet. « La situation est en train de devenir explosive », alerte même le député, ex-maire Jean-Pierre Brard. Alain Monteagle voit ces réactions comme des « peurs irrationnelles ».
D’autant que, selon lui, le mécontentement des riverains « ne s’est pas reporté sur les urnes » lors des dernières européennes. « Europe Ecologie a fait de bons scores dans les bureaux de vote où il y a les terrains roms », analyse l’élu vert, qui n’entend pas revenir sur son projet.
Source : Le Parisien

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