C’est par ces mots que Stephen Hester, directeur général de la Royal Bank of Scotland, avoue implicitement qu’il n’est pas souhaitable que la reprise intervienne sur les mêmes bases que celles de l’économie “d’avant”.
Il est vrai que sa banque a perdu un milliard de livres (1,2 milliard d’euros) au titre du premier semestre, en raison de mauvaises créances. Le banquier britannique préfèrerait ainsi une correction lente et graduelle, afin d’apurer les comptes, plutôt qu’une reprise trop rapide qui pourrait générer de nouveaux problèmes, comme celui d’un schéma à la japonaise.
Ce scénario a plombé le pays durant une décennie, alors que les médias français faisaient leurs gros titres, dans les années 80-90, sur “ces japonais qui achètent Paris”. La structuration des bilans des banques et des sociétés reste extrêmement fragile car ils sont composés de produits tous plus « crisogènes » les uns que les autres, ce qui annonce des crises de subprimes bis ter etc.
Les déclarations de Hester sont-elles une manière de satisfaire les critiques envers le capitalisme débridé, sachant qu’il y aura peut-être une très lente reprise….ou peut-être pas. Ce type d’alerte “citoyenne” permettant de faire d’une pierre deux coups: préparer l’opinion et se montrer “responsable”. Reuters
(Merci à Pakc)