La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (Ecri), un organe du Conseil de l’Europe, s’inquiète de la montée du racisme dans le discours politique en Suisse et dénonce le rôle joué par l’UDC, un parti populiste arrivé en tête des élections législatives de 2007.
“Les attaques répétées des membres de l’UDC contre les droits fondamentaux des étrangers et contre l’interdiction du racisme et de la xénophobie ont conduit à un profond malaise dans la société suisse“, ajoute l’Ecri.
L’Ecri regrette que l’interdiction de la discrimination inscrite dans la Constitution ne s’applique pas aux relations entre particuliers, ouvrant la voie à divers abus s’agissant de droit au travail, au logement, aux biens ou aux services. Elle s’inquiète que certains médias puissent qualifier des auteurs d’actes de délinquance de “Suisses depuis peu” ou de “Suisses naturalisés”.
La démocratie directe, chère à la Suisse, entre parfois en contradiction avec les principes des droits de l’homme, comme cette “votation” sur l’interdiction des minarets prévue en novembre dont l’Ecri “espère vivement qu’elle sera rejetée“.
Entre autres conclusions, la Commission invite la Confédération helvétique à combler les lacunes de sa législation antiraciste mais aussi à “former la police, les procureurs, les juges et les futurs professionnels du droit” sur sa mise en pratique.
Source : Le Point