Le ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Economie, Benoît Cerexhe, du CDH (Centre Démocrate Humaniste), a déclaré que «sans politique d’emploi vigoureuse à Bruxelles, on va dans le mur», ajoutant qu’«on risque la dualisation de cette ville». Bien que parlant de diversité, de formation, de discriminations, d’allochtones, il persiste à qualifier le problème de «social».
Q. Y a t-il à Bruxelles un problème “allochtone” pour les politiques d’emploi ?
B. Cerexhe. Oui. Il y a, d’abord, un très gros problème de niveau de formation à Bruxelles. Quand on voit que ces jeunes qui ne parlent parfois ni français ni néerlandais entrent en première primaire, ça commence déjà très mal. Il faut donc travailler sur l’abaissement de la scolarité obligatoire. Je suis partisan de cet abaissement à 5 ans. Secundo, il faut admettre qu’il y a un problème de discrimination à l’embauche. Les mentalités évoluent, mais aujourd’hui les entreprises publiques et privées ne sont pas encore assez le reflet de la diversité bruxelloise. Est-ce que vous voyez, par exemple, beaucoup de facteurs d’origine immigrée ? Pourtant, ça ne demande pas une formation hors du commun.
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