La «jungle» de Calais n’existera plus. Comme cela était attendu, c’est ce mardi qu’elle a été fermée. Sur place, 20minutes.fr a pu constater que les forces de police, placées en attente jusqu’à 7h20, ont pénétré dans ce sous-bois sablonneux, où passeurs et migrants vivent depuis la fermeture du centre de la Croix-Rouge à Sangatte, en novembre 2002. Selon le préfet du Pas-de-Calais, Pierre de Bousquet de Florian, 278 migrants ont été interpellés, dont 132 se déclarant mineurs.
Les migrants ne résistent pas aux forces de l’ordre. Un certain nombre de militants s’est en revanche opposé aux quelques 500 à 600 policiers déployés en tentant de faire bouclier entre eux et les migrants. Mais en trois quarts d’heure, l’endroit est vidé de ses habitants.
Dans un communiqué, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé cette intervention, précisant que les forces de l’ordre devaient être accompagnées de trente interprètes parlant «les principaux dialectes pratiqués, le farsi et le pachtoun»; ainsi qu’une équipe médicale «comportant un médecin, un ambulancier et un infirmier» et une équipe de pompiers, «comportant un binôme de secours à la personne et un véhicule d’assistance aux victimes». «80 places d’hébergement spécialisé pour mineurs étrangers isolés, et 120 places d’hébergement pour adultes» ont par ailleurs été réservées, a indiqué la préfecture. Source