Une classe de 6e interculturelle a été créée à la rentrée au groupe scolaire privé catholique de l’Assomption à Bondy (93) ; les enfants sont originaires de « 27 pays différents», déclinés sur un soleil affiché au fond de la salle. Dans toutes les disciplines, cette diversité est mise en valeur.
«Nous avons fait un travail sur les épices, et les parents ont été invités à apporter des aromates de leurs pays. Ces derniers se sentent souvent en détresse, car ils ne peuvent pas toujours aider leurs enfants», explique une enseignante d’histoire. Le ministre de l’Education avait choisi cet établissement, mais aussi l’école juive de l’Alliance aux Pavillons-sous-Bois, pour son 17e déplacement depuis la rentrée.
«Certaines écoles catholiques du 93 comptent jusqu’à 60% d’élèves musulmans»«Nous retrouvons dans ce projet innovant une déclinaison du plan Espoir banlieues de Fadela Amara. Il ne doit pas y avoir de thématiques exclusives à l’école publique et au privé. Les deux systèmes doivent se nourrir», analyse le ministre. L’enseignement sous contrat a lui aussi une vocation sociale, comme le rappelle Daniel Auverlot, l’inspecteur d’académie. «Le privé, ce n’est pas Auteuil-Neuilly-Passy, surtout dans un département comme le nôtre», commente-t-il.
Ainsi depuis la rentrée, l’enseignement catholique a inauguré cette classe interculturelle que l’Assomption souhaiterait voir étendre à tout le collège. Un autre dispositif similaire, qui associe les parents ne parlant pas le français, vient aussi d’être lancé au groupe scolaire de l’Espérance à Aulnay-sous-Bois.
«L’éducation à l’universalité et la valorisation du brassage»«La venue d’un ministre, c’est la reconnaissance de notre participation au service public en direction des enfants les plus modestes. L’éducation à l’universalité et la valorisation du brassage sont aussi des outils pour lutter contre les tentations communautaires», se félicite Pascal Balmand, directeur diocésain de l’enseignement catholique du 93, où sont scolarisés 24 000 enfants, soit 12 % des élèves du département.
Et d’insister sur le côté facultatif des activités de nature religieuse. «Nos valeurs ne sont pas l’apanage des chrétiens», poursuit-il. Certaines écoles catholiques du 93 comptent ainsi jusqu’à 60 % d’élèves musulmans.
Source : Le Parisien
