Ce week-end à Montpellier, a lieu la troisième édition du Forum social des quartiers populaires qui regroupe les représentants d’une quarantaine d’associations de banlieue, dont Abdelaziz Chaambi (Coordination contre le racisme et l’islamophobie), Boualam Azahoum (DiverCité Lyon) et Salah Amokrane, Takticollectif (ex-Motivé-e-s de Toulouse). Il marque peut-être l’avènement d’un nouveau parti situé à gauche. Un véritable parti des banlieues.
Le Forum social des quartiers populaires a réuni plus de 300 personnes au pied des immeubles délabrés d’un quartier ayant symbolisé localement la lutte contre l’abandon social, les discriminations et les bavures policières. Ambiance revendicative et responsable, pour une majorité de représentants associatifs s’interrogeant sur la nécessité d’entrer en politique.
Un parti qui prendrait la forme d’un mouvement autonome des autres partis, violemment hostile envers le PS mais attentif aux déclarations d’intentions et aux velléités de discussions «d’égal à égal» du NPA d’Olivier Besancenot et de la Fédération alternative sociale et écologique, tous deux présents à Montpellier (le communiste Patrick Braouezec et le Vert Alain Lipietz se sont décommandés).
Ce passage à l’acte politique, vers la création d’un «parti des banlieues», marque aussi le souhait de «laisser une trace» pour toute une génération militante aujourd’hui quadragénaire et écœurée par les récupérations et les instrumentalisations de la gauche.
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