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Dès les premières minutes du rassemblement contre la violence organisé lundi soir à Saint-Ouen, les riverains avaient du mal à contenir leur inquiétude et leur colère. Deux jours après la mort de Moussa, 25 ans, et Kader, 28 ans, tués dans une fusillade à la cité Arago, certains redoutent que l’histoire ne se répète.
La manifestation silencieuse organisée par l’association Mosaïque a vite dégénéré en débat houleux. Certains jugent « le capitalisme responsable du drame », d’autres mettent en avant la responsabilité de la municipalité « qui ne fait rien pour les jeunes » et d’autres « révoltés par la récupération politique ». Un échange très vif, sous l’oeil des caméras. Un jeune ordonne à un journaliste, trop loin pour l’entendre, de ne pas filmer la scène. Un mouvement de foule s’ensuit.
Des participants prennent alors à partie des médias à qui ils reprochent de colporter des clichés sur la banlieue. Un membre de l’association Mosaïque doit intervenir, à plusieurs reprises, pour calmer les esprits. Les plus nerveux reprochent aux journalistes d’avoir évoqué l’hypothèse privilégiée par les enquêteurs, celle d’un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. « On ne sait pas, et même si c’est ça, il ne faut pas en parler, estime l’un d’eux. C’est le respect des morts. » Le désordre se dissipe finalement après le départ des caméras.
« La semaine prochaine, il y aura d’autres morts », souffle une mère à sa voisine en constatant les tensions entre les participants.
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