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Suite à la requête d’un élève du lycée Diesterweg à Berlin, dont 78% des élèves sont issus de l’immigration et de 30 nationalités différentes, une salle de prière devra être créée pour les musulmans. Bien que toute manifestation religieuse soit interdite dans les établissements scolaires, le tribunal a jugé que la liberté de pratiquer sa religion ne pouvait être remise en cause.

Dans l’attente d’un jugement définitif, l’école doit mettre une salle à la disposition du lycéen, Yunus, fils d’une Turque et d’un converti allemand, pour les mois d’hiver pendant lesquels la prière du midi tombe entre les heures de cours.
Birgit Nicolas, directrice d’un lycée de Neukölln,  a jusqu’à présent rejeté toutes les demandes d’élèves musulmans, par crainte que les élèves pratiquants n’augmentent «la pression psychique sur les non-pratiquants.». «Déjà aujourd’hui, on sent des tensions au moment du ramadan, ou vis-à-vis des jeunes filles qui ne portent pas le voile.» ajoute-t-elle.
Certaines écoles situées dans des quartiers à forte population étrangère se voient déjà assaillies de demandes. «Comment faire lorsque nous aurons des demandes de garçons et de filles ne voulant pas prier ensemble ?» se demande une directrice. De fait, les écoles berlinoises sont souvent confrontées au problème de la prière du midi. Dans quelle mesure le jugement de Berlin fera jurisprudence est encore incertain.
(Libération)

En 1995, la cour constitutionnelle de Karlsruhe avait déclaré contraire à la Constitution une partie du droit scolaire bavarois. Il y était notamment stipulé qu’un crucifix devait être accroché dans toutes les salles de classe des écoles publiques du Land. La même cour a laissé aux Länder le soin d’interdire ou d’autoriser le port du foulard aux enseignantes (8 Länder ont voté l’interdiction). Le port du voile par les élèves est en revanche autorisé sans restriction en Allemagne.

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