- Les banques remboursent, l’Etat perd 12 milliards
BNP et la Société Générale rendent les sommes prêtées durant la crise, mais le Trésor laisse échapper une forte plus-value. L’Etat, qui avait injecté 5,1 milliards d’euros au capital de BNP Paribas, va récupérer sa mise augmentée de 226 millions d’euros d’intérêts. Mais ces actions préférentielles seront remboursées au prix d’émission, autant dire au plus bas. Depuis, leur cote a explosé en Bourse. «Le gouvernement s’est privé d’une plus-value de 113%, donc d’une recette de 5,8 milliards d’euros !» selon Didier Migaud. Quant à la Société Générale, bénéficiaire de 3,4 milliards d’aides, le manque à gagner pour l’Etat sera de 6 milliards. Le Crédit agricole et BPCE doivent encore rembourser leur dû. «Le gouvernement ne fait pas de spéculation», a déclaré Christine Lagarde. Seulement du déficit.
Libération
- La charge de la dette publique augmente de 4 milliards par an
La charge de la dette est estimée à 42,5 milliards d’euros dans le projet de budget 2010 présenté mercredi, pour une dette publique qui atteindra 1.654 milliards ou 84% du PIB. Le gouvernement prévoit que la dette publique atteindra ensuite 88% du PIB en 2011, 90% en 2012 et 91% en 2013, à comparer à un ratio estimé à 77,1% en 2009. “On pense que dans les années qui viennent, la charge d’intérêts de la dette progressera à peu près de quatre milliards par an, donc il faudra qu’on y fasse face”, a déclaré Eric Woerth sur France Inter. Il a fait valoir cependant que la dette de la France était inférieure aujourd’hui à la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et des pays de l’Union européenne. Reuters (via Yahoo)
- EDF met en vente son réseau de distribution au Royaume-Uni
EDF annonce la mise en vente de ses réseaux de distribution d’électricité au Royaume-Uni, une opération qui s’inscrit dans son programme de cessions, censé alléger sa dette financière d’au moins 5 milliards d’euros à fin 2010. L’électricien public français a fait savoir qu’il prévoyait de boucler l’opération au cours du 1er trimestre 2010 et son directeur financier a indiqué que le groupe comptait obtenir plus de 4 milliards d’euros de cette cession. La dette nette d’EDF atteignait 36,8 milliards au 30 juin contre 18,2 milliards un an auparavant et 24,5 milliards à la fin 2008, une hausse qui reflète le financement des acquisitions, dont celle de British Energy, qui a pesé pour 10,8 milliards au 1er semestre. Reuters (via Yahoo)
- Les petites entreprises redoutent toujours des problèmes de trésorerie
Selon une enquête Opinion Way pour Fiducial, les dirigeants des entreprises de moins de 20 salariés sont 54 % à se dire opposés au projet de grand emprunt. S’ils sont deux sur trois à considérer que c’est « une occasion pour lancer des projets ambitieux », ils jugent aussi à 61 % qu’il s’agit d’« une opération de communication ». D’ici à la fin de l’année, 54 % des TPE interrogées redoutent de devoir faire face à des problèmes de trésorerie. Plus d’une sur deux (52 %) craint aussi de devoir encore geler des investissements ou réduire ses coûts de fonctionnement. Seul un dirigeant de TPE sur trois (34 %) estime que le plan de relance a été efficace pour « enrayer le gel des crédits bancaires vis-à-vis des entreprises » et moins de un sur quatre (22 %) pour « limiter les faillites d’entreprises » . Les Echos
