Nicolas Hulot, invité hier de deux radios nationales, a affirmé qu’il existerait un “devoir des riches”, sociétés ou individus “qui ont un peu de marge de manoeuvre”, d’aider les pays pauvres du Sud.
Un festival de novlangue et de bien-pensance compassionnelle.
“L’idée qu’on puisse, nous en Europe, en Occident, raisonner derrière nos frontières et s’affranchir des réalités au Sud, ça ne marche plus dans un monde mobile, dans un monde nomade”, a-t-il déclaré sur France Inter.
Rédacteur en chef du “journal inattendu” de RTL, il a insisté sur la nécessité d’un partage des richesses entre le Nord et le Sud, prônant une “Europe ouverte, vers le Sud”.
L’écologiste, dont le film “Le syndrome du Titanic” sort en salle mercredi, a mis en garde contre le risque, selon lui, de “condamner ceux que le système oublie à une double peine, être exclu et, en plus, condamné à rester les bras croisés, si possible avec le sourire”.
La crise écologique va “aggraver les difficultés” de cette “humanité qui souffre”, entraînant humiliations et frustrations, a-t-il prétendu.
“Si nous, on ne fait pas en sorte de partager nos richesses plus efficacement, cette palette de l’humanité-là réagira”, a-t-il insisté, estimant qu’on “n’a pas le choix, au début du 21ème siècle” face aux “deux priorités à prendre en charge”.
Il faut, selon lui, “régler simultanément” les problèmes posés par “les contraintes physiques imposées à la planète”, des contraintes qui sont aussi “climatiques”, d’autre part les “contraintes sociales”.
Relevant la nécessité de “mutations profondes” alors que “la marche triomphante du progrès a pris du plomb dans l’aile”, il a estimé que nous nous sommes “condamnés à être créatifs”, pour “réinventer” une économie qui “passera par la régulation des Etats”.
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