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Luckas Van der Taelen est un homme politique belge flamand, membre des Verts. Eurodéputé vert de 1999 à 2002. Depuis décembre 2006, il est adjoint au maire de la commune de Forest, élu écologiste. Il est aussi journaliste et homme de télévision.
Article du 30/09/09 – Quotidien flamand De Standaard
«Je vis près d’un quartier ghetto à Bruxelles. Ma fille a depuis longtemps renoncé à traverser ce quartier. Elle a été trop souvent importunée, injuriée. Je passe souvent dans ce quartier à vélo. Les jeunes qui trainent là me fixent, comme si j’avais pénétré une propriété privée.
Il ne faut jamais répondre si, pour la ennième fois, on vous a pratiquement fait tomber de vélo. La dernière fois que j’ai réagi, j’ai été insulté par un jeune de 16 ans qui a conclu sa tirade par un “Nique ta mère“. C’était moins grave que la fois d’avant, quand un conducteur maghrébin m’a craché au visage quand j’ai voulu protester.
La consigne essentielle, c’est : se taire. Si vous essayez d’expliquer que rouler à 70 km/h dans une zone limitée à 30, ca pose un problème, c’est tout de suite l’affrontement avec ces nouveaux Belges dont l’honneur ne peut souffrir aucune restriction, et qui n’hésiteront pas à vous écraser pour vous le faire savoir.

«Ils ne sont jamais responsables de rien. Ils se disent en permanence lésés. C’est toujours la faute des autres, du gouvernement, ou du racisme des Belges»

Il y a vingt ans, j’étais persuadé que les nouveaux Belges seraient rapidement intégrés. Mais aujourd’hui, dans l’agglomération bruxelloise, nous avons affaire à une génération de jeunes en rébellion et qui ne sont jamais responsables de rien. Ils se disent en permanence lésés. C’est toujours la faute des autres, du gouvernement, ou du racisme des Belges.
Même au sein de leur famille, ces jeunes maghrébins sont intouchables. Un jour que la police avait arrêté un jeune à Molenbeek, le père a immédiatement organisé une manifestation, car “son fils ne volerait pas même une pomme”. (…) La fille d’un Marocain que je connais a un petit ami belge. Elle ne va jamais dans le quartier avec lui, car immédiatement elle est insultée.
Tous, pratiquement, ont la nationalité belge. Mais sans qu’aucune identification avec le pays ait eu lieu. C’est même l’inverse. Le mot “Belge” est une insulte (…)
On ne voit jamais de jeunes filles dans ce quartier. Et assurément pas dans les bars. Elle n’y sont pas tolérées. Un jour, une employée municipale a demandé un café. On lui a fait comprendre qu’elle ne serait pas servie. Et je ne parle pas de l’attitude schizophrénique de ces jeunes femmes immigrées, dont on attend toujours qu’elles se présentent vierges au mariage, même si tout le monde sait que dans les hopitaux de Bruxelles, on recoud les hymen d’une simple opération. (…)
Peut-être faut il désormais  se demander comment nous en sommes venus à accepter que des principes tels que l’égalité hommes-femmes ne s’appliquent plus à tout le monde dans ce pays. Pourquoi n’ose-t-on plus se lever pour défendre l’essentiel — le respect des lois et des valeurs du pays dans lequel nous vivons ? La gauche demande que l’on prenne garde aux discriminations et à la situation sociale. Mais le problème est plus profond : nous avons peur d’imposer nos valeurs aux immigrés.»
Luckas Vander Taelen – Traduction partielle. (source en néerlandais) (autre traduction complète : Journal Le Soir)

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