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La fuite de la populations française des «quartiers sensibles» n’est pas un fantasme. Patrick et Sylvie, un couple de Gonesse (Val-d’Oise), en font la cruelle expérience. Après la violente agression de leur fils Cyril, ils ont décidé de vendre leur maison familiale par crainte des représailles.
N.B. Dans l’article, les agresseurs sont anonymes, sans origine, sans nationalité, sans prénom.
(Merci à Latine)

Depuis le début de l’année scolaire, une dizaine d’agressions se sont déroulées devant les grilles de l’établissement. Les parents sont beaucoup plus nombreux à venir chercher leur enfant. Comme à la maternelle ou à l’école élémentaire. Des embouteillages se forment.
«Au moment où Cyril a sorti son mobile, au moins cinq jeunes qui semblaient être encore adolescents ou tout jeunes majeurs lui sont tombés dessus. Ils lui ont asséné des coups de poing mais surtout des coups de pied alors qu’il était à terre. J’ai dit à mon fils d’appeler la police en m’interposant. Ensuite, ils s’en sont pris à moi.» rapporte un parent d’élève, venu à la rescousse de Cyril, qui n’échappera pas non plus à la fureur des agresseurs du lycéen.
En 2009, il demeure toujours délicat de rapporter les faits de violence qui touchent l’Education nationale. Le proviseur se retranche derrière un sacro-saint devoir de réserve qui permet d’éviter d’amplifier des événements qui pourraient entacher la réputation de ce lycée de plus de 1 400 élèves. Avec pour conséquence de transformer l’établissement en ghetto dans cette ville de 25 000 habitants. L’an dernier des agressions avaient également été commises aux abords du lycée mais rien ou presque n’en avait filtré. Mais parfois la violence rattrape également les enseignants. Le 24 septembre dernier, c’est à coups de jets de gaz lacrymogène qu’un professeur de mathématiques a été agressé au sein même du «sanctuaire ».

«A l’unité médico-judiciaire, le médecin qui l’a ausculté nous a certifié qu’à deux centimètres près, les coups de pied à la tête l’auraient tué ou laissé tétraplégique. (…)», s’indigne la maman. Précédemment, un camarade de Cyril, roué de coups également, a été touché à la colonne vertébrale et gardera des séquelles à vie de son agression.
Sylvie a eu le courage de déposer plainte comme huit autres familles mais aucune ne souhaite s’exprimer à visage découvert. Depuis que les parents de Cyril ont alerté la police, il y a trois semaines, trois agresseurs présumés ont été interpellés. Deux d’entre eux, mineurs, ont été présentés au juge des enfants et mis en examen pour agression puis laissés en liberté. Un troisième individu, majeur, lui, a été convoqué ultérieurement au tribunal de grande instance de Pontoise. La peur des représailles taraude la famille. Après son hospitalisation, Cyril a été mis au vert. Il se remet lentement de ses blessures mais il faut vivre avec l’idée qu’on peut mourir au coin de la rue «parce qu’on a le téléphone dernier cri».
Source : Figaro

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