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Une vaste étude statistique menée dans les quartiers socialement défavorisés explique pourquoi certains jeunes ont plus de risques d’échouer à l’école et d’entrer dans la délinquance que les autres.
«En moyenne, nous avons constaté que les aînés des familles sahéliennes** qui vivent dans les quartiers d’habitat social commettent plus souvent de délits que les autres. Et il est fondamental de comprendre pourquoi », explique Hugues Lagrange, de l’Observatoire sociologique du changement.

«Certaines valeurs véhiculées dans leur famille se heurtent à celles du système français.»

En 2003, le sociologue a lancé une grande enquête dans les quartiers d’habitat social sur les « inconduites » [40 points novlangue] des adolescents. Hugues Lagrange a montré que l’origine culturelle tout autant que le milieu social peut contribuer à des contre-performances scolaires et à un excès d’implication relatif dans la délinquance.
Si les élèves issus de l’immigration africaine ou maghrébine sont très impliqués dans ces problèmes, « c’est en partie parce que certaines valeurs véhiculées dans leur famille se heurtent à celles du système français. Dans les familles patrilinéaires d’Afrique noire, par exemple, l’inégalité entre hommes et femmes est très forte, ce qui contraste avec la structure familiale européenne bilinéaire plus égalitaire ».
Les enfants de ces familles se trouvent alors en porte-à-faux avec les exigences sociales et éducatives de leur pays d’accueil. Autre exemple, la polygamie engendre, dans le contexte français, des problèmes spécifiques dus notamment à l’absence fréquente du père et/ou aux conflits entre les mères.
Mais l’étude montre que c’est surtout le fait d’appartenir à une grande fratrie et d’être le premier-né qui augmente le risque d’entrée dans la délinquance. Voilà pourquoi les aînés des familles sahéliennes, souvent nombreuses, commettent en moyenne plus de délits que les autres.
Dans ces familles, l’enfant le plus âgé est aussi traditionnellement responsable du clan et a pour rôle de protéger ses frères et sœurs. D’où, parfois, son recours aux poings. (source Journal du CNRS)

Conclusion de l’article :
«La lutte contre la délinquance et l’échec scolaire passe donc par la mixité sociale. »

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Rappel :

• Le Journal du CNRS fait partie de nos grands vainqueurs passés de novlangue de compétition. Nous l’avions en particulier récompensé pour un article sur les “objets métis” pour sa réécriture idéologique de la préhistoire (relire).
• Citons pour mémoire cet autre sociologue du CNRS, Fabien Jobard, pour qui : «Les émeutes sont un mode d’entrée en politique, ou un mode d’expression politique qui correspond à des classes d’âge particulières.» (relire)

• Et pour clore ce chapitre, un dernier exemple en image de chercheur au CNRS (payé avec vos sous)
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x96vek_marcela-iacub-juriste-et-chercheuse_news[/dailymotion] ——————-
** «Ils sont Français ! Comme vous et moi». © Dominique Wolton. Réécouter ceci

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