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Naima B. s’affirme comme musulmane et porte le voile. Fraichement diplômée d’une école d’ingénieurs-architectes, elle postule en ligne auprès d’un bureau d’architecture. Sur sa photo de candidature, elle porte un foulard noir et blanc rayé.

«Il n’est pas question d’employer quelqu’un portant le symbole islamique de l’oppression des femmes. »

L’entreprise lui répond qu’elle ne convient pas pour le poste, qui comprend des tâches de conducteur de travaux sur un chantier et ajoute dans sa réponse : «De plus il n’est pas question d’employer quelqu’un portant le symbole islamique de l’oppression des femmes. »
Devant ce refus, elle se déclare extrêmement blessée, «choquée, humiliée » et prétend qu’on a refusé de l’embaucher en raison de son voile.
Elle alerte donc le Conseil Interculturel de Darmstadt qui finance le projet « Vivre-ensemble avec les musulmans », et porte plainte au conseil des prud’hommes afin d’obtenir des dommages-intérêts pour infraction à la loi d’assimilation générale (AGG). Elle exige trois mois de salaires soit 9.000 €.
Elle est soutenue par le Conseil Interculturel — qui se bat également contre l’interdiction du port du voile à l’école. Le Conseil estime que la liberté est menacée lorsqu’on assimile les femmes voilées à des islamistes, et que les femmes voilées font l’objet de discriminations à l’emploi.
Le bureau d’architecture de Friedberg se défend de l’accusation de racisme, explique que la candidate n’avait ni l’expérience ni les qualifications professionnelles requises pour le poste. Il propose à 3.500 € sans contrepartie à Naima B, ce qu’elle refuse. Elle demande l’intégralité de la somme. Un nouveau rendez-vous aura lieu devant les Prud’hommes. (source)
(Merci à Luz + Jeremy pour le résumé – SVP, Luz, restez neutre)

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